beursbourse


transformation de la Bourse de Bruxelles en galerie publique et centre d’expérience de la bière belge (Belgian Beer World) – bâtiment classé

programme : un vaste espace public intérieur, une brasserie, un restaurant, des espaces d’exposition, des espaces de co-working / conférences / séminaires, une boutique thématique, le Belgian Beer World, un bar panoramique et le site archéologique Bruxella 1238

bruxelles

2015 - 2023

lauréat du concours en 2015

client : Ville de Bruxelles

surface : 11.318 m²

architectes conception et direction artistique :
Popoff architectes -  Bureau d'Etudes en Architectures Urbaines - Robbrecht en Daem architecten 

architectes exécution :
Popoff architectes - Bureau d'Etudes en Architectures Urbaines -  Robbrecht en Daem architecten -

équipe Popoff architectes :
Johannie Popoff, Sébastien Bez et Mélanie Guéguen

sous-traitants :
intervention artistique : Valérie Mannaerts
restauration : Atelier d'architecture CAZ
stabilité, TS, PEB, voirie : Greisch
acoustique : Kahle Acoustics
scénographie : Mather & Co (conception)
Agence Clemence Farrell (exécution)
éclairage : I.C.O.N
signalétique : Base Design

entreprises :
démontages préalables : Renotec
rénovation et restauration : Denys NV
scénographie : Tripel




Le défi de ce projet ambitieux était de requalifier les accès de ce bâtiment iconique en relation directe avec le piétonnier et la Grand-Place, d’y intégrer un centre d’expérience de la bière belge (Belgian Beer World) et de rénover le site archéologique situé à ses pieds, afin de l’intégrer aux nouveaux aménagements urbains.
Nous avons travaillé sur les flux urbains naturels aux alentours de l’édifice. Il s’agissait de déterminer les moyens d’agir sur l’architecture existante pour connecter ces flux de manière fluide avec la nef centrale (située 3,5 mètres au-dessus des voiries) transformée en place couverte, accueillant étals et kiosques temporaires suivant les programmations événementielles.

Trois nouvelles portes ont été percées dans le soubassement austère en pierre bleue, sous les façades en pierre de France richement sculptées, deux dans les façades latérales à hauteur du Cirio et du Falstaff, et la troisième au niveau de l’angle arrière faisant face à l’église St-Nicolas. Ces nouvelles portes sont matérialisées par des portiques en béton architectonique de teinte similaire à la pierre de France et sont fermées la nuit par d’élégantes grilles en laiton. Elles permettent aux passants de pénétrer dans le monument de plain-pied et de découvrir les nouveaux escaliers amorçant une promenade architecturale les conduisant au bel-étage de la Nef et se poursuivant ensuite vers les étages supérieurs occupés par le Belgian Beer World. L’ascension s’effectue en spirale ascendante autour de la nef, au gré de la visite de l’exposition audacieuse et interactive.
Le point culminant de cette promenade est le grand final sur le toit-terrasse et son bar panoramique protégé par une élégante marquise dorée en métal ajouré.

La nef centrale devient le nouveau lieu de rencontre au cœur de Bruxelles. Son identité est soulignée par l'œuvre d'art de Valérie Mannaerts qui couvre l'ensemble du sol, unissant la monumentalité de ce lieu avec la touche et l'échelle humaine, l'analogique et l’artisanat. Le sol comprend quatre éléments organiques, réalisées en mosaïque, qui font référence aux ornements végétaux modelés dans le stuc du plafond. Le sol a été conçu pour être vu sous différents angles et depuis différentes hauteurs. La nature tridimensionnelle des dessins en mosaïque agit comme un trompe-l'œil, que l'on ne découvre, que progressivement, au fil de la visite du bâtiment.
A l'instar d’une galerie publique, la nef est bordée de salons historiques qui abritent désormais de nouvelles fonctions : brasserie, restaurant, billetterie, expositions temporaires et salles de séminaires et co-working.

Le site archéologique Bruxella 1238, dont les ruines se trouvent sous la rue de la Bourse, a été entièrement repensé et transformé et est désormais directement accessible depuis les sous-sols de la Bourse. Le site reste visible depuis le piétonnier à travers des oculi de verre qui mettent en valeur les principaux éléments des vestiges et sont protégés par des corbeilles en laiton et marbres belges qui s'inspirent des anciennes "corbeilles" de la Bourse.

La restauration du bâtiment vise à mettre en valeur aussi bien les parties originales de Léon-Pierre Suys (1873), que les transformations ultérieures réalisées en 1893 par Jules Brunfaut et en 1930 par François Malfait. Les lions emblématiques marquant l’entrée, très endommagés, ont été restaurés. Les frises, les boiseries, les pierres naturelles et différents décors polychromes ont également été restaurés dans leur état d'origine à la suite de sondages stratigraphiques. Les grandes verrières du 19e siècle, entièrement rénovées, laissent à nouveau entrer une lumière naturelle généreuse dans la nef, sublimant encore le monument.

Le projet s'est enrichi, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’édifice, de nouveaux lustres en laiton, qui doivent leur apparence au caractère anthropomorphique des vases, ainsi qu'aux paniers ou corbeilles typiques du bâtiment original de la Bourse. Ils marquent des points et des intersections dans la structure des circulations.